Compte rendu de la rencontre avec le SNCF Mardi 24 octobre, 17H30, Béatrice Vincent, représentante du syndicat FO- enseignement et professeur au lycée E Herriot de Voiron, Michel Philippe et Noëlle Monin, parents d’élèves, et Jean Rémy Hamoniaux , élève de terminale au lycée E Herriot, avons rencontré messieurs Zanna, responsable des affaires juridiques à la SNCF pour la région de Chambéry, et Pezera, adjoint du directeur régional. Nous avons plaidé en faveur du contexte social de lutte anti CPE qui a poussé les lycéens à arrêter le TER à la gare de Voiron. JR Hamoniaux a précisé que la position prise par le gouvernement et M De Villepin, d’imposer le CPE, quels que soient les mouvements sociaux, avaient encouragé les lycéens voironnais à mettre en place une action d’un autre ordre. C’est ainsi que la décision d’arrêter le train a été prise. Nous avons ensuite mis en avant que cette action s’était passée sans violence, ni dégradation, que ces jeunes étaient des lycéens sérieux, qu’ils avaient déjà été marqués par leur convocation au commissariat de police de Voiron et que la plainte de la SNCF ressemblait à la volonté de punir pour l’exemple. Messieurs Zanna et Pezera nous ont répondu par le discours sur la sécurité. Avions nous la moindre conscience du danger que représentait l’acte commis ? A ce titre il était impossible de le laisser impuni, il en allait de la formation morale des jeunes. La répression a sa valeur ont déclaré les hommes de l’entreprise, d’ailleurs, a renchéri M Zanna, voyez la portée bénéfique de la répression routière…..même si c’est une pompe à fric, a t-il murmuré. Jean Rémy a alors fait remarqué que la plainte de la SNCF et la facture qui l’accompagnait correspondait au dédommagement des 728 minutes de retard facturés et pas à une réparation relevant d’un crime de lèse-majesté sécurité, sinon des travaux d’intérêts généraux auraient pu être mis en place. Visiter un poste d’aiguillage, rendre des services à la SNCF auraient eu une autre portée éducative. Mais la mise en place de TIG est d’un coût certain. Il nous a été répondu également que l’entrave à la circulation était un délit puni par un article de loi du gouvernement de Vichy. Nous avons donc félicité M Zanna d’être aussi fier que son entreprise applique avec un tel zèle une loi au passé peu glorieux. Messieurs Zanna et Pezera ont affirmé que partout en France des plaintes avaient été déposées par la SNCF chaque fois que les luttes antiCPE avaient fait subir à l’entreprise un préjudice quelconque. D’ailleurs, il s’agit d’une volonté du PGD de la SNCF, ont-ils affirmé, Madame IDRAC, de trouver et de punir les fauteurs de troubles. En effet, chacun a pu constater comment Madame Idrac a exceller en la matière lorsqu’elle dirigeait la RATP. Nous avons déploré que la politique gouvernementale de massacre des conditions d’existence et de travail de toute la jeunesse de notre pays soit relayée par l’entreprise publique (à moins que ce soit une valeur qui appartienne désormais au passé) de la SNCF et que Madame Idrac en soit le bras armé. Monsieur Zanna nous a longuement expliqué que son rôle était de défendre les intérêts de la SNCF, il réussissait si bien en la matière que son homologue grenoblois, chargé des contentieux au TAG, sollicitait ses conseils et des exemples de lettres nécessaires pour déposer une plainte auprès de qui de droit. Pendant 1H 30 qu’a duré cette entrevue, les hommes de l’entreprise ont donné la preuve de leur grande compétence en matière de connaissance des textes juridiques qui les autorisent à punir et à faire payer. Ils ont failli nous émouvoir avec la très grande compréhension dont ils ont fait preuve envers les jeunes et leur famille. Leur proposition est de permettre à chacun de payer la somme en 10 fois. Pour terminer, nos remerciements vont à nos élus, car sans eux nous n’aurions sans doute pas obtenu un échelonnement, comme font les impôts. Cependant, quel que soit le poste occupé et sa couleur politique, Mesdames David, sénatrice ; Gervasi , conseillère régionale ; Messieurs Vallini, député de notre circonscription ; Voir, conseiller régional, et Soulage délégué aux transports, qui ont été interpellés, ont brillé certes ! mais seulement à manier le verbe dans leurs lettres de soutien qu’ils nous ont adressées (cela suffira-t-il à obtenir quelques voix supplémentaires ? nous le leur souhaitons….). Car, vous l’avez tous compris, ils ont réussi, au mieux, à nous obtenir un rendez-vous avec la SNCF. Quel exploit !!!! En matière de prise en compte des « besoins du citoyen », comme on dit maintenant dans le cadre de la démocratie de proximité (dont Madame Royal est une championne en Poitou-charentes), et surtout si vous n’avez rien à leur demander, adressez-vous à nos élus. Moralité : chacun doit plus que jamais s’engager pour aider les jeunes à faire baisser la note
Date de création : 26/10/2006 @ 21:57
Dernière modification : 26/10/2006 @ 21:57
Catégorie : 06 - Comptes rendus
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